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Dans La Niche de... Antoine Boj

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Antoine Boj remonte la piste du hashtag plunderphonics et vous recommande The Curse, les Idées Larges et Belzebuth GX

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déc. 10, 2024
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Dans La Niche de... Antoine Boj
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Pour ce nouveau numéro de WAF-WAF, je suis heureux de partager un texte signé par Antoine Boj, musicien, auteur et journaliste sur Lyon. Anciennement membre de la rédaction de Radio Nova Lyon (antenne fermée en 2024), Antoine Boj s'est consacré à l'exploration de la scène alternative lyonnaise. Avec son émission Le Réservoir, Antoine tendait le micro à un sacré casting d’acteur·ices locaux·ales, parmi lesquels Félicité Landrivon, King Doudou, Tedax Max ou Vel. Un réservoir à la gueule de mine d’or en somme.

Côté production sonore, Antoine Boj n’est pas en reste - il signe avec son camarade Yann Four le disque Michel Chemin (2023) et en solo le projet Melody Maker, Vol​.​01 (2024), tous deux sortis sur son label Descente Chromatique. Récemment, il a exhumé (ou l'aurait-il créé ? On ne sait pas vraiment) un disque assez fantastique de pop attribué à Peter Collagen & Cyber Diva, publié dans le catalogue de White Garden. Et puis, Antoine écrit super bien, et sait toujours dénicher des histoires farfelues et passionnantes nichées dans les recoins mal éclairés de la musique. Aussi, c’est un privilège de pouvoir lire et partager son texte sur le mot clefs #plunderphonics, qui remonte jusqu’aux origines de ce terme initié par un pilleur sonore enthousiaste et téméraire.

Pillage en régle avec plunderphonics

Il y a peu, je me souviens plus comment, je suis tombé sur le dernier album sorti en mai dernier du musicien américain chris†††1, intitulé WWW. Ce type, je le découvre à ce moment là, est un plutôt gros nom de la vaporwave (en tant qu'artiste et en tant que dirlo  du label Business Casual). L'album est super. 13 morceaux comme autant de petits collages aussi sobres que très bien sentis de plein de samples puisés dans la pop, sans trace ou  presque, j'ai l'impression, de production originale. De la vaporwave dans le geste, donc, mais avec un intérêt musical évident (contrairement, désolé, à un paquet de choses un brin paresseuses appartenant à cette micro-scène).

Bref, en l'écoutant je me rappelle de death's dyanmic shroud, un groupe un peu du même genre dont j'ai fut un temps beaucoup écouté  le morceau « RARE EMOJI COLLECTION » tiré de l'album CLASSROOM SEXXTAPE sorti en 2016 chez Orange Milk, qui sonne comme du Oneohtrix Point Never période R Plus Seven en moins bien produit mais en plus épique, plus poignant. Je décide donc de  jeter un coup d'oreille à leur discographie récente et tombe par chance sur l'album Darklife, sorti en 2022, qui produit presque instantanément l'effet waouh que j'avais ressenti jadis en les découvrant.

Certains morceaux en particulier (« Stay », « Light Left  The Garden », « Before I Cool Off », « Fall For Me ») amalgament avec un brio sans pareil  samples et production originale pour un résultat fou, homérique, très alambiqué tout en conservant une vibe archi (ou devrais-je dire hyper) pop qui prend l'allure, selon les  passages, d'une indie synthétique grandiloquente, d'un r'n'b chialant qui travaille les tripes ou d'une power ballad symphonique pour générique final de film américain des années 90  avec Kevin Costner.

Or ce que je découvre sur Bandcamp, en essayant (sans succès – d'ailleurs si quelqu'un a des idées je suis preneur) de trouver d'autres pépites du même acabit, c'est que ces deux albums partagent dans leur description un même mot-clé : #plunderphonics. Si vous fréquentez cette scène musicale, vous l'avez probablement déjà croisé parce qu'un clic sur le hashtag suffit à constater qu'une chiée d'autres albums sont dans le même cas.

À vrai dire, j'avais sans doute déjà remarqué l'appropriation de ce terme par les sous-genres vaporwave et post-internet à l'époque (aux alentours de 2018) où j'en écoutais beaucoup  plus que maintenant, tandis que je terminais mes études en composition électroacoustique et écrivais justement mon mémoire de fin de cycle sur l'histoire des plunderphonics. Mais depuis le temps, j'avais du finir par oublier, tout bêtement. Alors quand David2 m'a proposé  d'écrire un article, je me suis dit, encore tout frais de ma redécouverte, que ça pouvait en  intéresser certain.es de découvrir l'envers de ce vocable étrange, car il vaut selon moi le coup d'être connu. 

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