Comment les jeux vidéo m’ont aidée à façonner ma culture musicale
Laura Marie relie gaming et culture musique et nous recommande Lil Kitty, les Sims 4 et d'apprécier sa propre compagnie.
Pour ce nouveau numéro de Waf-Waf, je suis heureux d’accueillir un texte de Laura Marie, journaliste indépendante que vous avez pu entendre aux commandes de la matinale de Générations, et qui se lance depuis quelque temps sur Twitch. Allez donc lui dire bonjour dans le chat, lors d’un de ses lives ou elle parle de musique et de jeux vidéos.
L’intersection entre ces deux mondes est justement au cœur de son article du jour, une exploration personnelle du rôle qu’ont jouées les heures passées sur des jeux vidéos, musicaux ou non, sur sa découverte d’un pan de la musique classique et des musiques populaires. Un texte qui vous donnera peut-être envie de relancer votre Wii, dépoussiérer des manettes, ou de filer à une salle d’arcade qui abrite encore un Dance Dance Revolution.
Dans la niche de… Laura Marie
Des ordinateurs, des claviers, des souris et des casques sur la tête. Près de 200 personnes étaient réuni.e.s le dimanche 9 mars au milieu de l’Adidas Arena, à Paris. Dans le jargon, on appelle ce type d'événement "LAN Party". Le principe est simple : des gamers se regroupent afin de jouer ensemble à un même jeu, dans une même pièce.
Changement de taille : si d'habitude les LAN Parties sont organisées par les participant·es ou par des marques liées au monde du jeu vidéo, ici c'est la maison de luxe Coperni qui accueille les joueur·euses en plein milieu du défilé de sa collection automne/hiver 2025-2026, en collaboration avec Gentlemates, structure d’e-sport fondée par Squeezie, Gotaga et Brawks. L’événement a fait le tour du web avec cette connexion entre mode et jeu vidéo, deux mondes qu' apparemment tout oppose. N’en déplaise à certaines mauvaises langues (coucou Yann Moix), le jeu vidéo a toujours eu pour volonté de créer des ponts..
Sa connexion avec la mode n’est d’ailleurs pas nouvelle. En 2019, Louis Vuitton collabore avec League of Legends pour dévoiler des skins inédits ainsi qu’une collection de vêtements inspirée par le jeu vidéo. Une capsule qui permet au gaming de rencontrer la haute couture et de briser les clichés autour du « nerd ». Alors que les personnalités du gaming comme InoxTag, Michou, Helydia ou encore Maghla se démarquent de plus en plus, le « geek » n’est déjà plus, et le web permet aux fans de jeux vidéo de découvrir qu’iels sont bien plus qu’iels ne le pensaient.
Passionnée par cet univers depuis mon plus jeune âge, entraînée par mon père et mon grand frère, j’ai remarqué que l’univers du jeu vidéo est si vaste et varié qu’il permet à chacun de développer des skills annexes. Si mon frère a appris à lire grâce à Zelda, moi, les jeux m’ont aidée à façonner ma culture musicale.
Partage et transmission avec Just Dance et Dance Central
Héritier de Dance Dance Revolution, célèbre jeu d’arcade japonais que la honte m’a malheureusement empêchée de pleinement essayer, Just Dance voit le jour en 2009 sur la console phare de Nintendo : la Wii. Ce jeu devient rapidement une source majeure de plaisir entre ami·e·s et en famille, réunissant danse, musique et transmission. Grâce à un catalogue qui navigue entre les générations et les cultures, Just Dance est un terrain de jeu parfait pour la jeune amatrice de musique que j’étais.
En plus de me défouler et de me créer de merveilleux souvenirs, danser devant ma télé m’a fait découvrir “Hot Stuff” de Donna Summer et “Ring My Bell” d’Anita Ward, le renversant “Groove Is in the Heart” de Deee-Lite et le mythique “Pump Up the Jam” de Technotronic (je connaissais cette chorégraphie par cœur). Des morceaux qui sont pour certains devenus mes premiers contacts avec des genres musicaux comme le disco. S’il connaît un véritable succès dans les années 70, il n’est plus au sommet des charts comme à l’époque. Pourtant, le disco vit toujours et réussit à traverser les époques et les âges via la pop culture, notamment le jeu vidéo. C’est là que se trouve justement la force de Just Dance : son catalogue riche permet de faire découvrir des genres comme le rock, le funk, la country ou encore la musique indienne, à un public nouveau.
En novembre 2010, Microsoft introduit le Kinect, un détecteur de mouvement plus précis que ceux de ses prédécesseurs. Avec lui, un jeu de danse destiné à concurrencer Just Dance : Dance Central. Développé par Harmonix, créateur de Guitar Hero, ce jeu propose une véritable introduction à la danse hip-hop : l’univers, les personnages et leur style vestimentaire, le mode Battle et surtout les chorégraphies, qui s’inspirent directement du popping, du locking ou encore du breaking.
“Crank That” de Soulja Boy, “Don’t Sweat the Technique” d’Eric B. & Rakim, “Dip It Low” de Christina Milian, “Move Ya Body” de Nina Sky ou encore “King of the Dancehall” de Beenie Man : Dance Central m’ouvre une nouvelle porte sur la culture et m’incite même à m’inscrire à mes premiers cours de hip-hop.
Devenir musicienne avec Wii Music
Un loisir que je n’ai jamais eu l’occasion d’exercer pleinement, car je suis impatiente et indécise : la pratique d’un instrument. Mais en 2008, le destin a déposé sur mon chemin un nouveau jeu sur la Wii : Wii Music. Développé par Nintendo, il propose aux joueurs d’explorer plus de soixante instruments grâce à la Wiimote et son célèbre Nunchuk. Malgré la très mauvaise note de 3/10 attribuée par le média Gamekult à sa sortie, j’ai passé ma meilleure vie devant ce jeu et je n’ai pas honte de le dire.
Continuez votre lecture avec un essai gratuit de 7 jours
Abonnez-vous à WAF WAF pour continuer à lire ce post et obtenir 7 jours d'accès gratuit aux archives complètes des posts.